Le Ramadan débutera le 28 février et se terminera autour du 29 mars 2025. Pendant cette période, les salariés de confession musulmane observeront un jeûne du lever au coucher du soleil. Quelles sont les règles en entreprise ?
Un droit fondamental
La liberté de religion est protégée par le Code du travail. Ainsi, un employeur ne peut interdire de manière générale toute pratique religieuse. Cependant, il peut encadrer certaines pratiques si elles affectent l’organisation du travail.
Un guide pour accompagner les entreprises
Le Ministère du Travail met à disposition un « Guide pratique du fait religieux en entreprise », accessible via ce lien : Guide-pratique-du-fait-religieux-dans-les-entreprises-privées-employeurs
3 questions fréquentes en entreprise :
- Peut-on aménager ses horaires de travail ?
– Un salarié peut demanderun aménagement d’horaires, mais ne peut pas l’exiger.
– L’employeur peut accepter s’il estime que cela n’impacte pas l’organisation.
– Aucune obligation n’existe dans la convention collective de la boulangerie-pâtisserie artisanale.
Peut-on refuser certaines tâches à cause du jeûne ?
- Un salarié ne peut pas décider seul d’arrêter certaines missions. Cependant, si son état de santé est en danger, il peut faire valoir son droit de retrait.
De son côté, l’employeur doit garantir la sécurité de ses salariés et peut :
– Réaffecter temporairement un salarié sans que ce soit une sanction.
– Aménager les horaires si possible.
– Consulter le médecin du travail ou les représentants du personnel.
Qu’en est-il des indemnités repas ?
- La convention collective de la boulangerie prévoit, pour les ouvriers boulangers et les ouvriers pâtissiers non nourris, une indemnité journalière pour frais professionnels. Le salarié qui pratique le Ramadan pourrait donc tout à fait continuer à percevoir cette indemnité.
Un dialogue essentiel
Chaque situation est unique. Un échange entre employeur et salarié est essentiel pour concilier respect des croyances et bon fonctionnement de l’entreprise.